7 déc. 2024
Bose et Einstein en 1924 : comment compter la lumière et la matière ?
Jean Dalibard (Collège de France et Laboratoire Kastler Brossel)
Description :

Il y a 100 ans, le jeune physicien indien Satyendra Nath Bose inventa une nouvelle manière de compter les états possibles des grains de lumière. Son raisonnement était fondé sur le fait que tous ces grains étaient identiques, et donc indiscernables les uns des autres. Enthousiasmé par ce résultat, Albert Einstein le généralisa aussitôt aux particules matérielles. Il prédit alors un phénomène surprenant devant se produire à suffisamment basse température, la condensation d'une majorité des atomes d’un gaz dans un état unique.

Il fallut attendre 70 ans pour que cet état extraordinaire soit réalisé au laboratoire. Depuis cette date, les condensats de Bose-Einstein ont fait l’objet de multiples études. Ils ont révélé des propriétés étonnantes, par exemple leur cohérence semblable à celle d’un faisceau laser, ou encore leur superfluidité, c’est-à-dire un écoulement sans viscosité rappelant la circulation des courants dans les solides supraconducteurs ou dans l’hélium liquide.

 

Jean Dalibard, titulaire de la chaire Atomes et rayonnement au Collège de France, est un spécialiste de physique quantique. Il s'intéresse à l'interaction entre la matière et le rayonnement et il étudie en particulier les phénomènes qui peuvent se produire à très basse température, dans les gaz d'atomes refroidis par la lumière. Il a enseigné à l'Ecole normale supérieure et à l'Ecole polytechnique, ainsi que dans plusieurs universités étrangères. Il est membre de plusieurs académies, dont l'Académie des Sciences (France) et la National Academy of Sciences (USA). Il a reçu en 2021 la médaille d'or du CNRS pour l'ensemble de ses travaux.

 

 PLAN D'ACCES : cf plan ci-joint

Début :
samedi 7 décembre 2024 à 10:00:00 heure normale d’Europe centrale
Fin :
samedi 7 décembre 2024 à 12:00:00 heure normale d’Europe centrale
Endroit :
Fac des sciences