RENOIR - Recherche de l'énergie noire

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le 03 Apr, 2017

Les premiers détecteurs pour le NISP arrivent au CPPM!

Photo d'un SCS constitué d'un détecteur sur un support mécanique relié à son électronique. (Aurélia Secroun © CPPM)

La fin du mois de mars est une date importante du projet Euclid au CPPM. La NASA livre les premiers détecteurs sélectionnés pour être embarqués à bord de l'instrument NISP de la mission Euclid. Ces détecteurs sont sélectionnés par leurs performances et seront embarqués ensuite sur le satellite Euclid qui sera lancé en 2020 pour une mission de six ans au point de Lagrange 2.

Cette première livraison de détecteurs H2RG s'accompagne de deux journées complètes de réception qui ont pour but de s'assurer que les détecteurs livrés sont intègres physiquement en effectuant une inspection visuelle des éléments en s'aidant d'une binoculaire et d'une lampe à UV. Cette inspection visuelle est ensuite suivie de ce qu'on appelle un test de bonne santé des détecteurs, consistant à faire un test de l'électronique d'acquisition à température ambiante (20°C).

Chaque détecteur possède 2048x2048 pixels, et est spécifiquement conçu en Tellurure de Cadmium Mercure (HgCdTe) afin d'être sensible à la lumière proche-infrarouge (de 0,9 à 2 µm).

Tous les tests sur les détecteurs sont effectués par une équipe du groupe RENOIR qui est responsable du bon déroulement de la réception et qui est formée à cet effet.

De gauche à droite : Romain Legras1, Aurélia Secroun1, Dana 2, Allan Runkle2, Benoît Serra1, Laurence Caillat1, Hyung j. Cho2, Jean-Claude Clemens1 (1CPPM, 2NASA-JPL)




Les détecteurs vont ainsi être réceptionnés au CPPM par livraison de quatre détecteurs puis seront ensuite testés dans les cryostats de caractérisation (à -193°C). A la fin, un total de vingt détecteurs sera caractérisé au CPPM, et seize d'entre eux seront intégrés sur le plan focal de l'instrument, représentant un champ de vue 0.5 deg² (environ deux fois la taille angulaire de la lune) avant que celui-ci ne soit livré à l'ESA pour être intégré dans la structure du satellite Euclid. Une fois lancé, Euclid va effectuer un relevé systématique des galaxies sur un champ d’observation total de 15 000 deg² (un peu moins de la moitié du ciel visible). Les données de ce relevé seront ensuite utilisées afin d’affiner les modèles cosmologiques actuels et étudier la matière et l’énergie noire composant plus de 95 % de notre Univers.

Le communiqué de presse de l'ESA est disponible ici

Modifiée le 23 Jun, 2017